2001-11 (276).pdf

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L
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Le
magazine
de
I'aeronautique
mllitalre
nternationale
N
°
276
-
NOVEMBRE
2001
-
35 F/5,34
r
Sommaire
Vingt-troisieme annee
N° 276
novembre
200
1
Le magazine de
I'aeronautique militaire
internationale
30
4
ROIAS 2001
Auf Wiedersehen RAF Gennany
par S. Buyck et P. Cappe
Les ai/es britanniques ont
definitiuement quitte l'Allemagne.
Rara Avis Helveticum
(1"
partie)
par Rene 1. Francillon
L'histoire du
chasseur
suisse C-36.
Revue de presse
par I'equipe de la redaction
Les nouueautes de /'edition.
Analyse des nouveautes
par l'equipe de la red action
Les dernieres maquettes sorties.
par Hugo
Mambour
Le plus grand meeting aerien jamais
organise
en
Roumanie.
38
47
49
6
8
Frappes sur !'Afghanistan
Les dessous d'une polemique
...
L'annee de !'Air au creur du plan
Vigipirate renforce
par Bruno Jolivel
Les Mirage FlCT de
Colmar en
permanence operationnelle H24.
Veille sur !'Irak
par Sam Pretat
De la uolonte americaine de faire
plier Saddam Hussein.
USMC
12
20
par Frederic Lert
Coup de blues
chez
les Marines
...
En
couverture : exercice
de
chargement
de
bombes Mk.B2 de 250
kg sur
un
AV-BB
bord
de
I'USS
Kearsarge.
La mise en ceuvre de I'appareil
V/STDL est une specificite
que les Marines ne
veulent
en aucun
cas
abandonner,
comme en temoigne leur
attachement
au programme JSF
(Photo
FrBderic Lert).
a
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aux Etats-Unis: Rene J. FRANCILLON
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COLlN,
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COLlN,
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Michel
FOURNIER, Jean-Bernard FRAPPE,
Christ
GARCIA, Henri-Pierre
GROLLEAU,
Jean-Pierre HOEHN,
Christian
JACQUET,
Stephane MEUNIER, Mare-Erie MINARD,
Jacques MOULIN,
Stephane
NleoLAou,
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Marc ROSTAING, Jean-Pierre TEDESCO,
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Denis
J.
CALVERT, Christophe
DONNET,
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FASSARI,
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VAN
GEFFEN, Robert E.
KLING,
Hans
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B.
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a
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Depöt legal
4'
trimestre
2001
All contents
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AIR
FAN
2001
Reproduetion meme
partielle
interdite
Numero
de commission
paritaire
:
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AIR
FAN
est
membre
de
l'Office de
justifieation
de la
diffusion
-.
tI'
,
e
e
Les dessous
d'
une polemique ...
L
e
7 octobre dernier, a
21
heu res
locales, debutait dans le ciel afghan le
volet aerien de I'operation
«
Liberte
immuable
».
Le tir d'une cinquantaine
de missiles de croisiere, lances des
bätiments americains et d'un sous-marin britan-
nique en mer d'Oman, etait accompagne de
frappes
realisees
par la seule aviation US, qu'il
s'agisse des chasseurs embarques sur porte-
avions ou des bombardiers a long rayon d'action.
Rapidement, une polemique s'est developpee
autour d'une eventuelle participation franyaise et
beaucoup se sont fait I'echo de notre
«
incapaci-
te a intervenir
»,
souvent sans maltriser le sujet et
en depit de certaines realites qu'il convient de rap-
peler. Plusieurs aspects, en effet, sont a prendre
en consideration : les capacites militaires
reelles
de la France, I'environnement geopolitique et, en-
fin, les elements lies a la volonte des Americains
d'integrer ou pas leurs Allies dans ces frappes.
capable de tirer des missiles
Tomahawk,
les
Britanniques so nt en mesure de proposer leurs
appareils desserres a Oman dans le cadre d'un
exercice prevu de longue date et parmi lesquels
figurent, entre autres, des ravitailleurs VG.10K et
TriStar,
au moins un Awacs E-3D ainsi que des
Tornado
GRA aptes aux frappes laser de nuit.
Mais, ces derniers ne so nt pas intervenus*.
S'agissant du concept d'emploi, les operations
ont donc commence dans la soiree du 7 octobre,
et se sont etendues a la journee apres trois nuits
de bombardement. Pour ces premiere frappes,
I'aviation de combat US a utilise soit des bombes
JDAM soit des bombes guidees laser (GBU),
car, forts de I'experience acquise lors des der-
niers conflits, les Americains ne souhaitent plus
employer de bombes
«
stupides
»
tirees en
simple balistique.
Un peu de geographie
Interessons-nous maintenant a la geographie,
element crucial dans cette confrontation. La plu-
part des objectifs so nt localises dans les regions
de Kandahar et de Kaboul, a respectivement
750 et 1 200 kilometres a vol d'oiseau de la cote
pakistanaise
;
des distances importantes pour les
forces aeronavales croisant en mer d'Oman.
Quant aux bases terrestres, les seules dispo-
nibles rapidement sont situees dans la peninsule
arabique, mais, politique oblige, leur utilisation est
soumise a autorisation. S'agissant des ex-Repu-
bliques sovietiques, au nord de l'Afghanistan, la
question reste avant tout de savoir si I'on peut y
trouver des infrastructures susceptibles d'ac-
cueillir des avions de combat modernes. On peut
egalement exclure l'lran, trop
«
anti-occidental
»
malgre le soutien de Teheran a I'action ameri-
caine, et aussi le Pakistan qui, pourtant juge ini-
tialement ideal, se revele sujet a de trop fortes
pressions internes pour risquer d'y deployer I'avia-
tion d'attaque d'un pays de la coalition.
Prepositionnement des forces
US
et
britanniques
En vue de leur intervention, les Etats-Unis ont
procede au deploiement sur zone d'une veritable
armada de plusieurs dizaines de bätiments de
tous tonnages (y compris des sous-marins), parmi
lesquels trois porte-avions dont la puissance est
constituee de chasseurs F/A-18A
Hornet
et de
F-14B
Tomcat
capables, notamment, de frappes
laser de jour comme de nuit. Dotes de missiles de
croisiere ou de bombes JDAM a guidage iner-
tiel/GPS, les bombardiers strategiques de I'USAF
se tiennent egalement prets a intervenir, soit au
depart de Diego Garcia (ocean Indien) ou de
l'Angleterre pour les B-52 et les B-1B, soit directe-
ment depuis leur base de Whiteman (Missouri)
pour les B-2. Aces forces offensives s'ajoutent les
Tomahawk
armant les sous-marins et les navires
de surface. Les USA ont egalement deploye une
partie (helicopteres, G-130 et G-17) de leurs
colossaux moyens de soutien et de transport dans
certains pays limitrophes de l'Afghanistan.
Outre I'
lIIustrious,
leur porte-aeronefs dote de
Sea Harrieret
de
HarrierGR.7,
et un sous-marin
eloignees pour ces appareils qui affichent, en
configuration bombardier GBU-12, un rayon d'ac-
tion de 300 nautiques, voire de 380 nautiques
(700
km) avec un ravitaillement sur un SEM
«
nounou
».
Leur intervention n'aurait
ete
pos-
sible qu'avec I'appui de tankers bases a terre,
comme les G-135FR de I'armee de I' Air, et au prix
de plusieurs ravitaillements en vol. En fait, ce qui
manque a la Marine pour I'instant,
c'est
surtout le
Rafa/e
au standard F2, apte aux missions air-sol
et dote d'un
rayon
d'action bien superieur
a
celui
du
Super Etendard.
Les
«
specialistes» ont aussi evoque la version
navale du missile de croisiere
Sca/p,
prevue vers
2010 sur les fregates de la Royale. Mais, avec 400
km de portee, cet armement n'aurait pas
ete
adapte a de teiles frappes. Les Britanniques dis-
pose nt ici d'un avantage certain puisqu'ils ont
adopte directement un missile americain
(Ie
Tomahawk)
dans le cadre du partenariat strate-
gique qui les Iie
a
I'oncle Sam. En revanche, leurs
chasseurs embarques
Harrier
ont les pattes en-
core
plus courtes que nos SEM, et ne peuvent
donc pas participer aux operations.
Pour en terminer avec la question navale, rap-
pelons que, en France, le concept d'emploi d'un
PA et de son groupe aerien embarque est -
depuis longtemps - d'intervenir jusqu'a 200 nau-
~
Riyad.
AI Kharj
.
""de?
~
IRAK:
• Teheran
IRAN
Les capacites
fran~aises
Gote franyais, on a beaucoup parle de I'indis-
ponibilite du
Char/es-de-Gaulle
(en periode d'en-
tretien et de reparation jusqu'a la mi-novembre),
laquelle arrange finalement bien les defenseurs
d'un second porte-avions. Mais, que se serait-il
passe si le PAN avait ete depeche au large du
Pakistan? Rien de plus, sans doute, car les
Super
Etendard
ne disposent pas pour I'instant de la
capacite laser de nuit (qui devrait etre obtenue
avec la nacelle
Damoc/es
recemment comman-
dee). De toute maniere,
les
cibles so nt trop
ARABIE SAOUDITE
Acela. deux explications possibles
:
soit le
gouvernement omanais
n'est
pas tres chaud,
a
/'instar
des differents pays de la region, soit la coordination
avec les Americains est trop complexe pour une inte-
gration rapide. Avec un centre d'operations
embarque
sur /'un de leurs trais porte-avions
et
une gestion
globale de la zone par
le
Pacific
Command,
les
Etats-
Unis ont probablement estime
qu'il
valai! mieux
agir seuls au niveau des trappes aeriennes.
ETHIOPIE
6
AIR FAN
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